Résumé
Ce texte analyse la pertinence des droits humains par rapport à la crise climatique actuelle et porte une attention particulière aux impacts du réchauffement climatique sur les droits humains et les chances d’une atténuation climatique. J’argumente qu’une analyse centrée sur les droits humains est nécessaire. Pourtant, c’est une approche insuffisante pour analyser le réchauffement climatique et elle doit être assimilée avec une connaissance des droits de la nature. Puisque les effets de l’urgence climatique érodent la jouissance des droits humains à l’échelle mondiale et qu’elle affecte de manière disproportionnée les sociétés autochtones et les sociétés en développement, le réchauffement climatique est forcément une problématique de droits humains. Toutefois, une approche centrée sur les droits humains est insuffisante, car elle risque de perpétuer l’orientation anthropocentrique qui a contribué à la crise climatique. Suivant les œuvres de Boyd, entre autres, je soutiens qu’une approche des droits de la nature est nécessaire pour sauvegarder le bien-être des écosystèmes et des animaux au-delà de leur utilité pour les humains. Ce texte effectue également une analyse critique d'une multitude de philosophies environnementales qui visent à atténuer le changement climatique et leurs impacts sur les droits humains, surtout les approches sociales vertes (social green) et écomodernistes. Je conclus mon argumentation en affirmant que l’approche la plus cohérente et défendable pour atténuer le changement climatique doit incorporer et étayer les droits fondamentaux de la nature.
Cette œuvre est sous licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
(c) Tous droits réservés Gadfly 2021